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LA GRANDE AVENTURE DU MONASTERE INTERNATIONAL (le témoignage de Frère Joël, le fondateur)

Par RV. dans Interviews le 10 Décembre 2014 à 01:00

Frère Joël, le fondateur du "Monastère International – la Mission Mir", raconte la passionnante aventure de ce projet et nous entraîne sur les pas de saint François d'Assise, des plus pauvres... et de la Vierge de Medjugorje ! (témoignage recueilli en décembre 2014 / voir aussi la note au bas de l'article sur le lien avec l'Eglise)

1
Une histoire qui commence
comme celle de saint François d'
Assise


Le 1er Mai 2004, à midi et quart, après une conversion fulgurante à la façon de saint Paul, je suis revenu à l'Eglise pour ne plus jamais la quitter.
Un prêtre de ma paroisse m'avait invité à aller à Dax, pour une formation. A la fin de la formation, il y a eu une imposition des mains pour ceux qui le souhaitaient.
Au moment de l'imposition, je me suis retrouvé immédiatement à genoux et en larmes. Et j'ai vu Jésus, devant moi. Il était à peine à 1 mètre de moi. Il me disait : "Arrête tes bêtises et suis-moi".
Puis, je me suis senti complètement déstructuré dans mon corps - comme si je venais de me faire percuter par un train.
En même temps, Il me reconstruisait. Je devenais une nouvelle personne et, tel un gros ballon de baudruche, Il me remplissait d'amour, d'un amour que je reçois encore aujourd'hui plus de dix ans après.
Plus je donne de l'Amour autour de moi, et plus Il me remplit.

Dès ce jour, je me suis mis au service de ma paroisse pour des travaux de rénovation de bâtiments sans trop savoir le "pourquoi", car je venais de passer 40 ans hors de l'église.
Chef d'entreprise, du jour au lendemain j'ai abandonné le vieil homme afin de me consacrer uniquement au Seigneur.
Le premier bâtiment que je me suis mis à rénover s'appelait Saint François et mon curé de l'époque s'appelait François, déjà sans doute un clin d’œil de saint François dans ma vie !
Très rapidement, je me suis senti très bien et heureux dans ce bâtiment en chantier. Je disais même à mon épouse que si je n'étais pas marié, je rentrerais de suite dans les ordres.

2
L'accueille des plus pauvres
et l'entrée dans le Tiers Ordre Franc
iscain


Peu de temps après, une paroissienne me parle de l'ouverture prochaine d'une fraternité franciscaine au domaine de la Castille, dans le diocèse de Fréjus-Toulon.
Je m'y suis de suite inscrit, avec mon épouse, me sentant appelé très fortement.
Tout en continuant mes travaux et ma vie en paroisse, j'ai été surpris d'accueillir avec amour et compassion des pauvres en perte de repères qui venaient d'horizons tous différents, et je leur demandais de me suivre chaque jour dans un temps d'Adoration, avant la Messe du matin, et puis de travailler avec moi sur le chantier.

Au fur et à mesure de ma formation découverte de saint François, je me retrouvais fortement en lui et je me rendais compte de toutes nos similitudes de vie.
La même année, j'ai fait mon entrée et j'ai pris le TAU et, l'année suivante, j'ai fait mon entrée définitive dans le troisième ordre de saint François avec mon épouse.

Oui, le "Povorello" d'Assise était définitivement en moi et moi en lui, à sa suite, dans chaque acte de ma vie : son amour envers les plus pauvres, les plus petits, les sans voix, les sans statuts, les sans abris... Bref tous les "sans" devenaient pour moi des Jésus vivants.
Me mettre à leur service est devenu dès le début - tout comme pour François - évident pour moi, même si je ne savais pas trop comment formuler tout ce que je portais dans mon cœur depuis ma rencontre physique avec le Seigneur.
Oui l'homme qui ressemblait tant à Jésus jusqu’à recevoir les stigmates - saint François - allait guider le nouvel homme que j'étais devenu.

3
En lien étroit
avec l'évêque du dio
cèse

Je courrais chaque jour à l'Adoration et à la Messe, comme assoiffé et affamé de tout ce que je recevais.
Le Seigneur commençait à me donner des frères de la rue et j'ai dû partir car les pauvres dérangent toujours les âmes bien pensantes.
Avec l'accord de mon évêque, je me suis mis au service du domaine de la Castille, qui est le siège du grand séminaire du Var.
De nouveaux frères de la rue arrivaient vers moi afin que je les aide et, doucement, une petite communauté a pris vie suivant le même principe : Adoration eucharistique, prières, Messe quotidienne...

Cinq ans plus tard, mon épouse a perdu la vue suite à un virus et un coma prolongé et, là, il y a eu une remise en question avec l'aide de mon évêque : obligation de m'occuper de mon épouse - devoir d'état -, ce qui signifiait la fermeture de la structure d'accueil des frères de la rue et le retour à l'ermitage pour une vie toute simple de service.

Je décidais avec mon épouse de transformer une chambre en pièce de prières et, par la suite, notre évêque nous a autorisés à détenir la présence réelle avec nous. Cette pièce est devenue une chapelle avec un tabernacle et un autel.
Nous vivons donc depuis 2010 avec la présence du Seigneur, ce qui nous permet de le prier et de l'adorer à toute heure du jour ou de la nuit.
Toutefois, j'ai toujours gardé un créneau horaire d'Adoration pour le développement de notre paroisse et je demandais toujours : "Qu'attends-tu de moi ?"

4
Les débuts et l'essor
du Monastère Internationa
l

Un jour, devant sa Présence, Il me parle et me dit : "Je veux que tu me construises un monastère". Très familièrement, je lui réponds : "Là tu pousses le bouchon un peu loin. Je ne sais même pas comment fonctionne la vie monacale !"
La semaine suivante, Il reprend la parole et me dit : "Je veux que ce monastère soit comme moi, sans endroit où poser la tête".
J'ai compris de suite ce qu'Il voulait dire : un monastère sans aucun mur et celui-ci devait faire le tour du monde.
Pour moi, tout était limpide. Je devais à nouveau dire OUI, tout comme la première fois, sans me poser de questions car je savais qu'Il était aux commandes.
C'était la naissance du monastère et ce n'est pas moi mais bien le Seigneur Lui-même qui en est le fondateur. Moi, je ne suis que son humble serviteur.

Aujourd'hui, fin 2014, le monastère a trois ans de vie.
Il représente environ 500 membres priants dûment enregistrés, près de4000 fidèles qui nous suivent chaque jour et prient nos prières pour la Paix, et des dizaines de milliers de priants qui nous suivent à travers le monde.
Le siège international est toujours dans le Var, dans le Sud de la France, et il y a à ce jour une bonne dizaine de fraternités très vivantes qui sont pour la plupart en Afrique mais aussi au Moyen Orient.
D'autres demandes sont en cours.

Nous avons trois journaux du monastère : un en langue Française, un en langue Arabe et un en Tahitien.
Là aussi, d'autres vont bientôt ouvrir comme le Polonais, l'Anglais et l'Espagnol.

5
Les membres
(et comment devenir m
embre)


Nous avons comme membres des laïcs consacrés ou non, des religieux et des religieuses, beaucoup de séminaristes, des prêtres, des évêques et même un patriarche.
Notre monastère étant œcuménique, environ 90% des membres sont catholiques romains, et les autres viennent d'autres confessions : des Gallicans, des Orthodoxes, des Anglicans et de petites églises soeurs séparées.
Malgré nos différences, nous vivons tous en harmonie et nous prions tous les mêmes prières pour la Paix dans le monde, dans nos pays, dans nos diocèses, dans nos paroisses et dans nos familles.

Nos statuts cultuels sont identiques pour chaque pays.
Chaque Frat doit s'y conformer et ne jamais disposer de murs dans le plus grand respect œcuménique.

Pour devenir membre priant, il faut en faire la demande au siège qui valide l'entrée et la confirme.
Toutes les demandes se font sur le site internet du monastère : "Monastère International - Mission Mir"
Celui-ci est d'inspiration toute Franciscaine et la Vierge Marie en est la gardienne car le monastère lui est consacré avec tous ses membres.

6
Le Monastère Internati
onal
et Medjugorje


Par le désir de notre évêque de faire un rapprochement entre notre structure d'accueil (à l'époque où nous étions à la Castille) et une autre structure de Nice fondée par le père Patrick (structure qui s'appelle : Mir), notre association a pris le nom de Mission Mir.
Le père Patrick étant un inconditionnel de Medjugorje et de la Gospa, c'est tout naturellement que j'en ai entendu parler, et aussi par les séminaristes du diocèse qui en revenaient toujours remplis de Joie.

Je connaissais aussi un ermite - le frère Raphaël - qui accompagne régulièrement des pèlerins à Medj. Celui-ci me demandait souvent de venir à la rencontre de la Gospa à Medj.
Malgré mon désir, je ne trouvais pas les moyens financiers pour un tel pèlerinage et je devais reporter sans cesse ce désir.

Un jour, le frère Raphaël me téléphone pour me dire que la Gospa m'invitait à la rencontrer.
Je lui ai répondu qu'il retournait le couteau dans la plaie car je ne pouvais pas financièrement y aller.
Alors, il m'a dit que c'est Marie (la Gospa) qui m'invitait ainsi que mon épouse. Elle s'occuperait de tout pour notre voyage et pour notre pension sur place.
Comment refuser, cette fois ? Cela était impossible.
Alors, dans l’obéissance, j'ai dit oui au frère Raphaël.
Le monastère n'était pas encore en route. Je pouvais y aller et recevoir cette Paix que je vivais déjà mais sans doute pas en plénitude comme maintenant.

7
A Medjugorje :
une pluie de gr
âces !


Que de grâces reçues à Medj ! Que d'Amour et que de douceur notre chère Maman du ciel nous a donnés en si peu de temps !
Depuis, notre maman du ciel est devenue la Patronne de notre vie et sa statue trône dans notre chapelle, face au tabernacle et à l'autel.
Nous recevons chaque mois ses messages et nous les partageons avec le monde entier via notre journal.
Nous avons aussi notre propre émission du monastère tous les lundis à 15h sur les ondes de "Radio Maria France", qui a elle aussi son origine à Medj.

De plus, notre frère Erik, qui est le directeur éditorialiste de notre journal en langue Française, a vécu à Medjugorje de 1989 à 1991. Il a connu le Père Jozo et le Père Slavko, a été le traducteur de Vicka et a accompagné de nombreux pèlerins dans le sanctuaire.

Pas de hasards, mais beaucoup de clin d'yeux de Marie dans nos vies, y compris avec la présence très forte de nos frères Franciscains sur place, preuve que tout est bien lié par le Ciel.

Je terminerais par un immense merci, par une action de grâce à notre chère Maman du Ciel pour sa bienveillance et son intercession pour notre beau monastère.


Note
: A l'heure où je poste ce message, le "Monastère International" n'est pas encore reconnu par l'Eglise. Toutefois, l'évêque de Fréjus-Toulon (Mgr Rey) a nommé un aumônier et a autorisé le fondateur à avoir le Saint Sacrement chez lui. Par ailleurs,Radio Maria a confié une émission hebdomadaire à cette association (le lundi de 15h à 16h). Par conséquent, je me suis dit que l'on pouvait en parler avec confiance.

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